Depuis le début de l’année, une initiative de changement a été prise dans mon environnement professionnel.
Nous avons fait un brainstorm pour identifier les pertes de temps et d’énergie, et nous avons décidé de continuer la réflexion lors de petits déjeuners de travail une fois par semaine.
Bien que les circonstances soient bonnes (accord et participation du directeur, les participants étaient d’accord, l’animateur tourne à chaque séance, et ma volonté déchaînée de faire que cela réussisse), voilà que les résistances au changement commencent à apparaître.
Nous avons tous un but, travailler mieux et plus efficacement.
Mais voilà ce que nous faisons les uns les autres pour saboter l’initiative :
– vouloir changer le rythme à toutes les deux semaines
– arriver en retard à ce petit déjeuner
– le faire se prolonger au delà de la demi-heure prévue
– l’oublier
– prévoir d’autres activités qui nous empêchent de participer
– faire en sorte qu’il soit annulé
(et je parle pour moi) avoir envie de tout plaquer parce que ceux qui sabotent cette initiative sont vraiment trop nuls.
Comme il est dit quelque part dans « Immunity to change »,
le problème c’est que mon voisin de bureau est un sale con qui ne changera jamais.
Ainsi, j’ai cru naïvement que parce qu’on avait commencé à se parler (alors qu’auparavant aux petits-déjeuners de travail, on ne parlait surtout pas de travail), on pouvait tout se dire…
Mais on voit se profiler à l’horizon les grandes croyances collectives (et individuelles) qui s’opposent à la réalisation de notre but collectif.
Par exemple je veux vraiment travailler plus efficacement.
Mais une partie de moi pense aussi que peut-être je n’aurais plus ma place dans un système performant, qu’actuellement ça va parce que c’est un défi, et que j’aime les défis.
Pour d’autres, c’est la remise en cause du leadership (pour qui elle se prend de vouloir à tout prix des petits déjeuners de travail hebdomadaires ?)
D’autres encore préfèrent que les choses restent à l’état de non dit.
D’autres encore pensent que
les meilleures idées sont celles qui viennent de moi.
Sans parler des multiples croyances individuelles que la machine d’apprentissage qu’est la carte d’immunité, pourrait mettre à jour (si l’initiative n’est pas abandonnée).
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