Changer par la psychanalyse

Kegan parle de conflit optimal. Il faut souffrir pour prendre la décision de changer. Et même après l’avoir prise, les témoignages sont nombreux sur la difficulté du changement.
Comment ça peut marcher ?
Il semble que tout changement durable soit forcément lent, et que tout changement rapide va s’accompagner d’un retour progressif au status-quo. Kegan et Lahey expliquent bien pourquoi, cela est dû à l’immunité au changement.
La psychanalyse a au moins cela de bon : décider de faire quelque chose pour toi. Cela implique de dire « Stop, je m’arrête parce que ça va suffisamment mal et je dois prendre du recul sur moi et sur ma vie en acceptant l’aide d’un psy ». Et donc, je vais commencer à prendre du temps pour moi et éventuellement dépenser de l’argent pour moi, et soumettre mes illusions au regard d’un tiers. Les interrogations de mon psy à qui je tentais d’expliquer l’absence de règles de mon milieu professionnel, m’ont bien aidée à le remettre en question. Il s’agissait aussi d’abandonner les illusions (illusion d’éternelle jeunesse, d’omnipotence), ces illusions qui font le lit de la haine de soi.
Donc l’expérience psychanalytique peut être bénéfique.
Même si au décours d’un travail sur sa « carte d’immunité au changement », on retrouve les grands thèmes sur lesquels on a tant travaillé en analyse…

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