Un groupe mensuel d’improvisation collective autour de la question des conflits a lieu au Forum 104 à Paris, organisé par deux facilitateurs certifiés de l’école française de Processwork.
Chaque participant propose un conflit interpersonnel qui est brûlant pour lui en ce moment.
Puis on « joue » à mettre en scène ce conflit. Lorsque quelqu’un énonce une idée, les autres se rapprochent ou s’éloignent selon qu’ils sont d’accord ou pas avec ce qui est proposé. Les facilitateurs demandent aux participants quel rôle ils jouent en ce moment. Ce peut être la vox populi, la majorité silencieuse, la rumeur… ou bien l’un des participants peut s’identifier fortement avec un protagoniste du conflit. Ainsi on voit se dessiner un portrait fidèle de la situation actuelle du groupe.
Nous avons retrouvé tous les conflits du monde, peut-être parce qu’ils sont tellement communs, et je me suis identifiée aux problématiques des autres participants : la vengeance et le secret, le droit d’aînesse, les envies de meurtre envers le cadet, la lutte pour le pouvoir, la belle-famille, et bien entendu le conflit homme-femme.
L’idée princeps d’Arnold Mindell est que quand quelqu’un n’a pas conscience de son rang et de ses privilèges, il opprime forcément les autres.
L’autre idée importante est celle de la non-localité : ainsi ce qui s’est passé ce soir-là a une influence à distance.
Soyons plus nombreux à jouer les conflits du monde pour les guérir.