La vie est parfois comparée à un jeu de cartes. Chaque personne tient une main particulière. Notre responsabilité est d’accepter les cartes que nous avons tirées et de les jouer du mieux que nous pouvons.
Pour ce faire, il nous faut pardonner aux mauvaises cartes que nous avons. Nous pourrions souhaiter avoir des cartes différentes, mais s’il nous a été donné un parent alcoolique, de l’acnée, un héritage familial de honte et de non-communication, une voix aiguë, ou une tendance à l’excès de poids, nous n’y pouvons rien.
Il se peut qu’on nous ait donné aussi des cartes particulièrement difficiles qui affectent de grands groupes de personnes, comme être né dans une minorité persécutée, ou à un moment ou un lieu affecté par la guerre, la maladie, la pauvreté, l’oppression politique ou ethnique, ou la pollution. Ces cartes ne sont pas uniques dans nos mains et pourtant elles peuvent façonner de façon puissante nos options. Même dans ce cas, le jeu de chacun est unique. Ces cartes présentent également des défis complexes (et des opportunités) pour le choix et la créativité de l’individu.
Quoi qu’il en soit – si nous n’acceptons pas toutes les cartes dans notre jeu, nous ne pouvons pas jouer pour le mieux. Nous serons empêchés par la culpabilité, le ressentiment ou la haine de soi. Le grand jeu n’est pas de recevoir une meilleure donne mais de jouer avec autant d’intelligence, de soin et de créativité que nous pouvons.
extrait de la conclusion de « Integral Life Practice » de Ken Wilber, Terry Patten, Adam Leonard et Marco Morelli
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